La Conquête romaine
2ème siècle av. J.C

Au nord de la Gaule transalpine (Provencia) d'où la Province tire son nom, s'étendait la Gaule chevelue ou Celtique. Elle était libre, mais sa division politique la rend vulnérable. Or le pays a de quoi attirer une Rome peu peuplée et une Italie pauvre. Riche en Hommes, en produits agricoles et miniers, elle est aussi habile manufacturière, et depuis longtemps les échanges commerciaux y empruntent un réseau terrestre et fluvial. Au temps de Gaule, les Séquanes, les Ambarres, les Ségusiaves, les Éduens et les Allobroges se partagent le territoire. En 121 av J.C., les romains conquirent le territoire des Allobroges. 

Les Éduens ont pour oppidum "Autun" et les Séquanes, un des peuples les plus puissants de la Gaule ont pour oppidum Besançon (Bourgogne, Franche-Comté, Jura méridional).

A cette époque le pays de Gex est sous domination des Helvètes. En 58 avant JC, en voulant émigrer vers l'ouest sous la pression des Germains, les Helvètes provoquent l'intervention de Jules César alors général romain. 
Les Helvètes traversent le territoire des Séquanes avec leur autorisation mais à l'arrivé du territoire des Éduens, ils pillent tout sur leur passage.

Les Éduens pressés par ceux-ci, font appel à César pour leur venir en aide. C'est ainsi que l'armée de César les surprend et taille en pièces une partie de la colonne d'émigrants. La bataille a eu lieu en franchissant la Saône entre Macon et Trévoux.
Mais la rancœur, des Éduens sur les Séquanes, qui depuis longtemps souhaitaient étendre leur suprématie sur les Séquanes, permet à César (qui signifiait clairement ses ambitions et qui n'entendait pas se limiter à une simple protection des frontières) de commencer la conquête de la gaule en jouissant entre autre de l'alliance avec les Éduens mais surtout de la force.
Mais la dureté de la présence romaine et l'insupportable assujettion pour des peuples fiers, habitués à la liberté, provoquent à partir de l'hiver 54 avant JC, des révoltes multiples.

En 52 av J.C, un homme, Vercingétorix, épris de liberté, intelligent et courageux entreprend de réaliser l'union sacrée de la Gaule mais à l'automne 52 il est piégé à Alexia.

Par la suite l'Ain du nord Est fera partie de la grande Séquanaise.Lors de la longue paix romaine, la région se couvre peu à peu de grands domaines fonciers "les villas" (souvent à l'origine des villages) et de bourgades rurales "vici".
Le temple d'Izernore, le sarcophage de Brou, le Dieu et le calendrier de Coligny sont autant de vestiges de cette époque.
La Bresse, boisée et marécageuse fut moins colonisée en raison des difficultés d'accès et de l'incommodité des lieux pour l'habitat. Néanmoins des vestiges ont été retrouvés. (Faucille celte à St Etienne du Bois).
Pendant cette période, le réseau routier se diversifie au départ de Lyon. (Vers la Germanie par le bas du Revermont et la Vallée du Suran).

Avant l'ère chrétienne, la Gaule est divisée en 3 provinces et les peuplades subdivisées en "pagi". La langue latine supplante les parlés locaux et donne naissance aux dialectes qui survivront dans les patois d'aujourd'hui.
La toponymie témoigne de cette occupation romaine et les suffixes latin acus, a, ia, iat, ieu, ieux, ay, ey, y ont été particulièrement féconds.

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